Notre poison quotidien (suite)

[Publié dans mon précédent blog le 16 mars 2011]

Je vous parlais hier d'une émission qui devait passer le soir-même. Je l'ai regardée, bien entendu. C'était très intéressant, mais tourné, je dois l'avouer, de façon assez ennuyeuse (comme c'est souvent le cas sur Arte malheureusement). Enfin bref, pour ce qui ne l'ont pas vue, ou qui n'ont pas eu le courage de regarder jusqu'au bout, en voici un petit résumé.

Tout d'abord, des chiffres :

140 000 tonnes de pesticides sont répandus en Europe chaque année dont, tenez-vous bien, 80 000 en France !!! Il se trouve que l'on est le pays européen qui utilise le plus de pesticides. Elle est belle la France…

Environ 200 000 personnes meurent chaque année à cause de ces pesticides.

Le nombre de cancer a doublé en 30 ans ! À ce rythme-là, on va en arriver à contracter tous un cancer un jour…

Le documentaire met en avant les agriculteurs, qui, de par leur métier, ont été/sont en contact direct avec les pesticides, fongicides, et autres herbicides. Et l'on apprend que bon nombre d'entre eux ont des maladies neurologiques comme la maladie de Parkinson, des lésions au cerveau, des cancers et d'autres problèmes de santé divers et variés, tout cela dû aux produits chimiques auxquels ils s'exposent au quotidien. C'est très inquiétant…

Comment changer la donne ? Car le problème aussi, c'est que si l'on interdit l'usage de pesticides, les agriculteurs vont produire moins, moins « beau », moins rapidement. Or, la demande est grande et exigeante. Il faut tout, tout de suite et en gros volume. C'est un cercle…

Après les pesticides, l'émission a fait état du cas de l'aspartame qui serait cancérigène, qui provoquerait des troubles dans le système nerveux central, des cas d'épilepsie, de dépression ou encore des naissances prématurées. Et l'on découvre que cela fait une quarantaine d'années que ce produit est présent sur le marché, dans les sucrettes, les sodas light, les chewing-gums et j'en passe, car les études effectuées ont été truquées ! C'est scandaleux. On apprend ainsi que les 74 études financées par l'industrie de l'aspartame ont déclaré l'aspartame sans danger, mais que 100 % des études indépendantes concluait l'inverse !

Moi qui pensais que les études menées dans tout ce qui est commercialisation de produits, quels qu'ils soient, étaient forcément fiables, qu'il ne pouvait y avoir aucun doute quant à leur véracité, j'ai reçu une claque en découvrant cela ! Quelle naïve je fais !

En fait, les scientifiques qui effectuent ces études sont manipulés, achetés par les industriels. On apprend même que certains scientifiques se voient parfois carrément menacés de perdre leur travail par les industriels s'ils ne vont pas dans leur sens ! Tout est donc toujours une question d'argent…

Et donc la FDA (Food & Drug Administration) et les autres grandes autorités sanitaires du même type ne protègent pas le consommateur mais bien les industriels. J'en tombe encore des nues.

Enfin, la troisième partie de ce documentaire était consacrée aux plastiques, alimentaires notamment. On apprend qu'un européen « achète » 92 kg de plastique par an, dont 40 % provient des emballages alimentaires.

Le problème du bisphénol A, un perturbateur endocrinien, est mis en évidence mais je n'en reparlerai pas ici car j'ai déjà rédigé un article dédié à ce sujet .

Le reportage souligne le fait que dans les pays ruraux, moins développés, le cancer n'existe quasiment pas, ils ne savent pas ce que c'est, car les populations se nourrissent de ce qu'elles cultivent, sans pesticides, et de ce qu'elles cuisinent/confectionnent elles-mêmes. Il n'y a donc pas de plastiques alimentaires, d'aliments transformés. Ceci est bien la preuve que le problème se trouve dans notre alimentation.

Pour conclure, l'émission termine en disant qu'il faut manger bio (on y revient toujours) et régional, c'est-à-dire acheter des produits issus de notre pays, car beaucoup de matières premières proviennent d'autres pays et peuvent être très contaminées.

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